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De la Grande Guerre, la mémoire nationale ne connait que bien peu l’apport des enfants de l’Océaniefrançaise, poussière de l’ancien Empire colonial. De la Der des Der, l’histoire ne retient essentiellement que les soldats du Bataillon mixte de marche du Pacifique, partis de Tahiti en 1916 qui prendront victorieusement le village de Vesles et Caumont en octobre 1918. Or dès 1915, de jeunes natifs de Tahiti, encore collégiens, mobilisés ou volontaires se battent dans les tranchées. Par ailleurs, d’autres unités et corps que le Bataillon mixte de marche du Pacifique, vont accueillir des soldats tahitiens et notamment l’infanterie, les chasseurs alpins, les tirailleurs sénégalais, l’artillerie, le train, la marine, l’aviation et la santé. Tout comme la mémoire nationale qui occulte les Jardiniers de Salonique, l’épopée de la centaine dePoilus tahitiens de l’Armée d’Orient est méconnue.


La mémoire tahitienne a oublié aussi les Tahitiens enrôlés dans les armées anglaises, néo-zélandaises, australiennes et américaines.


Jean-Christophe Shigetomi dans cette nouvelle fresque historique leur rend hommage comme il l’a fait pour l’épopée de leurs fils du Bataillon du Pacifique et autres corps de la France libre, les Tamari’i Volontaires. La commémoration du centenaire de la première guerre mondiale a permis l’accès à des ressources documentaires encore inexplorées. Ainsi, cent ans passés, la consultation de plus d’un millier de livrets individuels ouvre pour nos contemporains des pages inédites et rend les Poilus tahitiens beaucoup moins anonymes.

Poilus tahitiens

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