Les émotions
 
La tristesse ou Te rumaruma en langue tahitienne est une émotion. C’est-à-dire une réaction physiologique à un stimulus affectif, environnemental ou psychologique. Les émotions existent pour nous aider à nous adapter à une situation. Elles doivent s’exprimer pour faire correctement leur travail. Parfois, les émotions ont mauvaise réputation. On essaye de les nier, les raisonner, les ridiculiser et pourtant, elles sont essentielles, car elles agissent comme un signal d’alarme.
Si nous sommes tristes, c’est souvent lié à une perte. Pleurer permet de libérer un poids et d’accepter d’avoir perdu un objet, une situation ou un être cher. Toutes les émotions sont saines, car l’objectif est toujours de nourrir nos besoins fondamentaux notamment, en ce qui concerne la tristesse, d’être réconforté, aimé, entendu, compris, accompagné. Par ailleurs, il est important de différencier une émotion d’une crise émotionnelle. Dans le premier cas, elle dure quelques minutes et une fois qu’elle est exprimée et entendue, on s’en libère. Dans le deuxième cas, cela peut durer longtemps et recommencera tant que les causes sous-jacentes ne seront pas traitées.

Malheureusement, il arrive que dans ces moments, nos enfants n’obtiennent pas ce dont ils ont réellement besoin : l’écoute. Face à leur tristesse, nous avons tendance à vouloir les rassurer en leur faisant des promesses, à remplacer l’objet perdu, à vouloir diminuer leur chagrin et tout faire pour qu’il aille mieux. Normal, me direz-vous, on les aime et on ne veut pas les voir souffrir. Et pourtant, il est important de considérer cette émotion comme essentielle. Qu’elle existe et qu’elle s’exprime est nécessaire pour traverser cette épreuve et en ressortir grandi. Le niveau sonore ou la vue des larmes est parfois difficile à supporter pour certains parents. Si c’est votre cas, il est important de le conscientiser, car il est injuste que nos enfants soient privés de cet outil de décharge émotionnelle. Chaque personne réagira différemment face à ce stimulus. En effet, selon l’enfance que l’on a eue, nous accepterons plus ou moins les pleurs de notre enfant. Nos blessures nous appartiennent, alors faisons-leur le cadeau de travailler dessus pour ne pas les leur transmettre.

Je vous souhaite que ces outils puissent contribuer à ramener la paix dans vos cœurs, dans vos familles et dans le monde.