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La candeur et la grandeur

 

L’un commençait ainsi ses Mémoires: «La France ne peut être la France sans la grandeur». Telle était l’obsession qui habitait le général de Gaulle quand il revint au pouvoir en 1958. «Dans le monde tel qu’il était», la grandeur c’était un pouvoir fort qui ne souffrirait pas qu’on le défiât. Sa crédibilité ne pouvait provenir que d’une arme de dissuasion… qu’il fallait bien expérimenter quelque part. L’autre voulait conduire son peuple «au bien-être», avec ou sans la France. Tahitien parmi les Tahitiens, si semblable et si différent d’eux, Pouvana’a a Oopa ne pouvait pas imaginer que «la grande nation» viendrait installer le centre d’essais nucléaires en Polynésie. Pouvana’a croyait si fortement que la France, «fidèle à sa mission traditionnelle conduirait les peuples dont elle avait pris la charge à la liberté de s’administrer eux-mêmes» (préambule des Constitutions de 1946 et 1958). Entre la grandeur et la candeur, le combat serait inégal. Préfacé par M. Fritch, président de la Polynésie Française, M. Tuihani, président de l'Assemblée territoriale, et M. Temaru, ancien président et leader indépendantisme, ce livre prouve que, désormais, sur bien des points de l'histoire de la Polynésie, la force des documents conduit à regarder cette histoire en face. Cette étude a été menée en collaboration avec la magistrate Catherine VANNIER

Pouvana'a et de Gaulle

3 000,00FPrix